8.10.05

Les Enfants














Nassara, cadeau ! , ce sont probablement les premiers mots que vous allez entendre en arrivant au Niger. Le nassara, bien entendu, c’est vous même, l’étranger, mais pas n’importe quel étranger : vous êtes l’étranger riche, qui vient des pays ou l’on fait l’argent et donc qui en dispose à volonté. Étant donnés les liens de solidarité familiale qu’existent en Afrique, il est impensable que vous ne partagiez pas vos moyens sans limites avec ceux qui vivent dans le besoin immédiat.
La demande peut venir de n’importe qui, mais en général ce sont les enfants, et peut être quelque femme, qui s’adresseront à vous de la sorte. Les hommes adultes, eux, sont beaucoup plus subtils et trouvent toujours une façon moins directe de vous demander de l’argent, ou n’importe quoi d’autre.
Habitués au passage des blancs du Paris-Dakar, chargés de cadeaux pour « ces gens si démunis » et à certaines ONG du Nord qui se limitent à apporter des tonnes de matériel sans se soucier de sa répartition et usage, les Nigeriens, et spécialement les plus petits, ont construit un mythe autour de l’homme blanc qui ressemble étrangement à celui du Père Noël chez nous. Sauf qu’ici il n’y a pas qu’un seul Père Noël, mais un nombre infini, qui se renouvelle à chaque passage des tours opérateurs, sans que besoin il y ait d’attendre le 24 décembre.
Cette demande constante de la part des enfants peut devenir très agaçante, et on constate souvent chez les touristes l’évolution suivante envers les enfants : surprise, pitié, fatigue et, enfin, colère. Cela est compréhensible chez des gens qui viennent « chercher la pureté de l’Afrique, cet espace humain non contaminé par le délire de consommation qui caractérise nos sociétés en décadence », et tout ça en dix jours, dont la moitié du temps dans un 4x4 tout confort climatisé. Mais, pour celui qui reste un petit peu plus longtemps, les choses deviennent un peu plus complexes.
Malgré la pauvreté en termes matérielles dans laquelle vivent ses habitants, le Niger a un taux de croissance démographique préoccupant. Ainsi, des familles aux ressources limitées se trouvent souvent confrontées au dilemme de partager la nourriture entre tous leurs enfants ou en laisser partir quelques uns afin que ceux qui restent puissent avoir une alimentation plus « abondante ». Ceux qui partent, sont souvent remis à un marabout, qui aura une fonction de tuteur et enseignant, mais étant donné que le marabout non plus n’a pas les ressources nécessaires pour nourrir une vingtaine d’enfants, ces derniers seront contraints à passer leur temps libre à sillonner la ville à la recherche d’un repas précaire et incertain. Vous avez lu Oliver Twist ? Vous pouvez vous en faire une idée.
En plus, le marabout constitue souvent pour eux la seule porte d’accès à un enseignement minimum, l’éducation publique ne touchant qu’une partie limitée de la population. Or la question de l’accès de ces enfants au monde du travail une fois adultes se pose de façon inéluctable. Combien d’entre eux auront appris à lire et à écrire ? combien d’entre eux sauront compter ? Lorsqu’une société n’est pas capable de proposer un avenir à sa jeunesse, elle est condamné à demeurer dans la précarité.

Et malgré tout cela, on ne peut pas s’empêcher d’envier d’une certaine façon la liberté dont jouissent ces enfants. Car, ici, les enfants sont maîtres absolus de leur présent. Bien sûr qu’ils sont sous l’autorité des adultes (de tous, pas seulement de leurs parents), mais cette autorité est, disons, invisible et certainement lointaine. D’autres affaires occupent les adultes qui interviennent auprès des petits seulement lorsque la bêtise perpétrée est trop grande. Et c’est ainsi que les gamins se promènent en petits rois dans les rues. Jusqu’à l’âge de 7 ans, un enfant peut tout faire ; personne ne vas pas le contrôler.

Cette liberté s’affiche dans le regard et dans la personnalité de l’enfant. Ici, les enfants n’ont pas, généralement, peur de l’étranger ou de l’inconnu. Ils sont plutôt curieux, et ils te regardent sans gêne, les yeux grands ouverts et le sourire aux lèvres la plupart des fois. Et c’est là qu’intervient le Nassara, cadeau ! Car ils ne parlent pas ta langue, et cette phrase est la façon la plus facile qu’ils connaissent pour t’interpeller. Bien sûr qu’ils seront très contents si tu leurs donnes un cadeau, mais j’oserais dire que ce n’est pas cela qu’ils cherchent. C’est le retour d’un sourire, le contacte avec l’inconnu qui les attire et, sûrement, ils apprécieront davantage cinq minutes passés à causer ou jouer avec eux qu’un quelconque cadeau que l’on ait pu apporter.

Nassara, cadeau ! Dessine moi un mouton


Agadez, septembre-octobre 2005

13.8.05

El lenguaje de la revolución

Ya se que este blog deberìa estar dedicado, sobretodo, a contar mis peripecias en el continente africano, pero segun que lecturas tambien forman parte de esta experiencia. Esta vez os propongo un articulo de Jose Maria Ridao sobre el enfoque dado hoy dia al terrorismo islamista. Impresionan su claridad y lucidez. Imprescindible!!


El lenguaje de la revolución

José María Ridao es embajador de España en la Unesco.

EL PAÍS - Opinión - 29-07-2005


Quizá uno de los signos más incontestables del error de perspectiva en el que estamos incurriendo tras los últimos atentados terroristas resida en el hecho de que, como ocurrió tras los ataques contra las Torres Gemelas y el Pentágono, creemos que la paz y la estabilidad mundiales dependen de que seamos capaces de explicar cuestiones en buena medida accesorias, como de qué fuentes procede la ideología que invocan los terroristas o por qué están dispuestos a suicidarse al perpetrar sus crímenes. Nos hemos precipitado así en una interminable controversia, reiniciada con ocasión de cada nueva matanza, entre quienes sugieren conjurar el peligro haciendo que, en resumidas cuentas, el Estado democrático controle las interpretaciones de determinados textos religiosos y quienes, desde otro extremo, entienden que el remedio consiste en revisar la política de las principales potencias hacia Oriente Próximo, guiada por un insostenible doble rasero.

A estas aproximaciones, ya suficientemente enrocadas durante los últimos años, ha venido a sumarse otra que, bien mirado, tendríamos que haber echado de menos, como si en esta feria de expertos de todos los saberes que ha convocado la grave crisis que estamos atravesando, en este inquietante preámbulo de algo que ni siquiera nos atrevemos a pronunciar, debiera haber ocupado plaza de honor desde hace tiempo. Bajo el hermoso aunque escalofriante título de Los combatientes suicidas y, sobre todo, de Los amantes del Apocalipsis, Bruno Étienne ha querido recordar que, junto a las explicaciones teológicas, junto a la invocación de las injusticias cometidas por las principales potencias en Oriente Próximo, también es posible recurrir a Freud y los conocimientos sobre el subconsciente para explicar lo que está pasando.

La abrupta y en verdad llamativa irrupción de Étienne en una controversia en la que las trincheras no consiguen avanzar ni retroceder una pulgada permite comprender que, en efecto, cualquier especialidad, cualquier saber o disciplina, está, a lo que parece, en condiciones de aventurar su propia y peculiar hipótesis sobre las razones por las que ciertos individuos han decidido coaligarse con el monstruoso propósito de matar y morir bajo la invocación del islam. Pero debería llevar a comprender, sobre todo, que lo que éstas y otras hipótesis tienen en común, lo que las convierte en simples variaciones de un único argumento, de una única y tal vez estéril obsesión, es el hecho de que todas ellas se concentran sobre el mismo tramo del problema: el que precede a la formación de una ideología a la vez suicida y criminal, y no el que va desde esa ideología, ya formada, hasta el proyecto de poder que pretende llevar a cabo. Limitado de tal manera el análisis, nada tiene de extraño que con cada nuevo atentado regresen, como una inalterable letanía, los tópicos acerca del nihilismo de los terroristas, del odio fanático que nos profesan, de la furia ciega con la que pretenden destruir "nuestros valores". En definitiva, damos vueltas y más vueltas a la pregunta implícita de por qué hacen lo que hacen, pero dejamos rigurosamente sin respuesta la que tal vez resultaría decisiva para desactivar el pavoroso polvorín que estamos construyendo: la pregunta de para qué lo hacen.

Lejos de tratarse de una mezcla de arcaísmo en los fines y modernidad en los medios, como tantas veces se ha dicho, Al Qaeda es, a los efectos que deberían importarnos, un movimiento revolucionario; es decir, un movimiento que, por emplear términos ya consagrados, afirma haber encontrado en los musulmanes discriminados u oprimidos el "sujeto histórico de cambio" y que, en consonancia con este hallazgo, pretende encabezar en su nombre una sustitución absoluta y radical del orden político, primero, en los países árabes y musulmanes, y después, si las fuerzas alcanzasen, en el resto del mundo. La parafernalia con la que sus militantes se rodean no pretende la recuperación de ninguna tradición ni ninguna cultura o civilización islámicas, sino una extravagante iconografía de nuevo cuño con cuyos emblemas y distintivos aspiran a ser identificados no como creyentes, sino como miembros de la organización y combatientes de su causa. De igual manera, sus estrategias no están especialmente inspiradas por los textos religiosos, sino que se ajustan a los códigos de conducta de los movimientos revolucionarios, los de hoy y los de siempre: convertir la minoría en vanguardia, desencadenar una espiral de acción y reacción para ampliar las bases de apoyo, agudizar las contradicciones del enemigo para contrarrestar su superioridad económica y militar.

Como movimiento revolucionario, el mayor triunfo de Al Qaeda hasta el momento es el de habernos convencido de que el terrorismo es el principal riesgo al que nos enfrentamos, el de haber logrado que concentremos toda nuestra atención y todas nuestras fuerzas en ese trágico señuelo, sin advertir que, al hacerlo así, no sólo descuidamos, sino que empezamos a entregarles la partida en el tablero en el que sus dirigentes quieren jugarse su futuro y el futuro de todos: el del rearme y, más en concreto, el de la proliferación nuclear, a la que más pronto o más tarde esperan incorporarse. Los atentados de Londres resultan, desde esta perspectiva, más que ilustrativos, clarificadores. Buena parte de los representantes políticos y de los observadores que se pronunciaron sobre la matanza, el pasado 7 de julio, pusieron de manifiesto la habilidad de los asesinos para perpetrarla coincidiendo con la inauguración de la cumbre del G-8 y la elección de Londres como sede de las futuras olimpiadas. A poco que se reflexione con serenidad, se advertirá que no necesitaban demasiadas luces, sino más bien ningún escrúpulo, para señalar una fecha en la que se sabía de antemano dónde estarían puestas todas las miradas.

La verdadera habilidad de los asesinos, su repugnante cualificación para la táctica quedó patente, por el contrario, en el hecho de que fueran paquistaníes de origen, y no militantes de cualquier otra nacionalidad, quienes se encargaron de transportar y activar las bombas. En un país y una ciudad donde no existe la obligación de ir documentado, los terroristas llevaban encima papeles que acreditaban sin asomo de duda sus identidades. Comprometidos ya con Al Qaeda, viajaron sin ocultarse a Pakistán y dejaron meticulosas huellas de cada uno de sus pasos en aquel país. Por otra parte, la red que los acogió y que les dio las instrucciones no hizo nada por borrar las pistas. En estas circunstancias, ¿es mucho suponer que los dirigentes de Al Qaeda pretendían colocar frente a frente, o por expresarlo en términos propios de los movimientos revolucionarios,agudizar las contradicciones entre el Gobierno de Londres y el de Islamabad, como antes intentaron con los de Washington y Riad o con los de Rabat y Madrid? Si a petición del Reino Unido -debieron de calcular los dirigentes de Al Qaeda-, el general Musharraf emprendiese una dura represión, sería su régimen el que podría perder apoyos en el interior; si no lo hiciera, lo que peligraría serían sus relaciones con el Reino Unido y, en general, con ese grupo de países impíos que, según los terroristas, lo sostienen.

Por descontado, en el trasfondo de esta estrategia se encuentra el hecho de que Pakistán dispone del arma nuclear y de que quien gobierne en Islamabad será su dueño. Llegar a hacerse con esa ciudad y lo que ello conlleva sería una de las mayores victorias de Al Qaeda, y de ahí la presión constante que ejerce sobre Pakistán y sobre el régimen del general Musharraf. Pero, entretanto, sus dirigentes no renuncian a otros objetivos secundarios aunque capaces de hacer que la causa principal siga avanzando, como desestabilizar cuantos gobiernos se pongan a su alcance, desde Arabia Saudí a Indonesia, desde Egipto a Marruecos. Los atentados que han perpetrado y que perpetran en estos países, como los recientes de Sharm el-Sheij, se inscriben, no en el mandato de textos religiosos, no en las injusticias padecidas por otros musulmanes en Irak y Palestina o en procesos subconscientes que haría aflorar el psicoanálisis, sino en un propósito de hacerse con el poder a través de métodos revolucionarios; es decir, intentando desencadenar mediante crímenes y acciones violentas una espiral, ya sea económica, ya política, de cuanto peor, mejor. Una vez más, la trampa o, por retomar de nuevo los términos revolucionarios, la contradicción a la que debería enfrentarse cualquier país europeo que corriese en ayuda de alguno de estos regímenes sería la de confirmar, de acuerdo con las previsiones de Al Qaeda, que el odio al islam pesa más que el compromiso con la democracia. Que, en definitiva, Occidente se contradice y, al contradecirse, se debilita y se traiciona.

Morir en el metro de cualquier ciudad europea se ha convertido, sin duda, en uno de los principales y más justificados miedos de nuestros días, y es preciso que los gobiernos, y con ellos, los ciudadanos, adopten dentro de la legalidad democrática cuantas medidas sean necesarias para conjurarlo. Ahora bien, no se debería confundir ese miedo con el principal riesgo del siglo XXI, no se debería aceptar la idea de que nuestro futuro se juega en la lucha, o peor aún, en la guerra contra el terrorismo, en la que ahora también la policía parece autorizada a prescindir de la ley, como los ejércitos de las Convenciones de Ginebra, con sólo invocar la noción de daños colaterales cuando abate por error a un inocente. Antes por el contrario, nuestra suerte se juega, se está jugando ya, en la consolidación de nuevas doctrinas políticas y militares que están zapando la legalidad democrática y la legalidad internacional; también en el rearme y la proliferación nuclear en que estamos embarcados con la sonámbula intención de combatir así el terrorismo. En realidad, ésos son los principales instrumentos con los que Al Qaeda cuenta para, volviéndolos del revés a través de atentados y matanzas, llevar a cabo su proyecto de poder.

Si por persistir en un error de perspectiva, si por encerrarnos en una única y tal vez estéril obsesión, si por seguir preguntándonos el porqué de las matanzas en lugar del para qué, Al Qaeda llegara un día a realizar ese proyecto, el designio último del lenguaje de la revolución se habría cumplido, y las esperanzas de paz y libertad de toda una época habrían sido brutalmente canceladas.

6.8.05

L'HOMME REVOLTE

Avui vos present un fragment d’una obra d’en Camus escrita fa més de cinquanta anys. Llegint-ho, una i altra vegada, no m’en puc avenir de la seva total actualitat.

“El Hombre Rebelde”. Albert Camus. 1953 1ª Edició en espanyol.

Hay crímenes de pasión y crímenes de lógica. El Código Penal los distingue, bastante cómodamente, por la premeditación. Estamos en la época de la premeditación y del crimen perfecto. Nuestros criminales no son ya esos muchachos desarmados que invocaban la excusa del amor. Por el contrario, son adultos, y su coartada es irrefutable: la filosofía, que puede servir para todo, hasta para convertir a los asesinos en jueces.

Heatcliff, en Cumbres borrascosas, mataría a la tierra entera con tal de poseer a Cathie, pero no se le ocurriría la idea de decir que ese asesinato fuese razonable o estuviese justificado por el sistema. Lo realizaría y ahí termina toda su creencia. Eso supone la fuerza del amor, y el carácter. Como la fuerza del amor es rara, el asesinato sigue siendo excepcional y conserva así su aire de efracción. Pero desde el momento en que, a falta de carácter, se recurre a una doctrina, desde el instante en que el crimen se razona, prolifera como la razón misma, toma todas las figuras del silogismo. Era solitario como el grito y he aquí que se hace universal como la ciencia. Ayer juzgado, ahora impone su ley.

Nonos indignaremos por ello aquí. El propósito de este ensayo es, una vez más, aceptar la realidad del momento, que es el crimen lógico, y examinar precisamente sus justificaciones: esto es un esfuerzo para comprender mi tiempo. Se estimará, quizá, que una época que, en cincuenta años, desarraiga, avasalla o mata a setenta millones de seres humanos merece solamente, y ante todo, ser juzgada. Pero es necesario que se comprenda su culpabilidad. En las épocas ingenuas en que el tirano arrasaba las ciudades para su mayor gloria, en que el esclavo encadenado al carro del vencedor desfilaba por las ciudades en fiesta, o el enemigo era arrojado a las fieras ante el pueblo reunido, la conciencia podía ser firme y el juicio claro ante crímenes tan cándidos. Pero los campos de esclavos bajo la bandera de la libertad, las matanzas justificadas por el amor al hombre o por el gusto de la sobrehumanidad, dejan desamparado, en cierto sentido, al juicio. Por una curiosa inversión propia de nuestro tiempo, cuando el crimen se adorno con los despojos de la inocencia, es a la inocencia a quien se intima a justificarse. La ambición de este ensayo consiste en aceptar y examinar ese extraño desafío.

Se trata de saber si la inocencia, desde el momento en que actúa, no puede evitar matar. No podemos actuar sino en el momento que es el nuestro, entre los hombres que nos rodean. No sabremos nada mientras no sepamos si tenemos el derecho de matar a este otro que está ante nosotros o de consentir que lo maten. Puesto que toda acci1on desemboca hoy en el asesinato, directo o indirecto, no podemos obrar antes de saber si, y porqué, debemos dar la muerte.

Lo importante por ahora no es, pues, remontarnos a la raíz de las cosas, sino, siendo el mundo lo que es, saber como conducirnos en él. En la época de la negación podía ser útil interrogarse sobre el problema del suicidio. En la época de las ideologías, hay que ponerse en regla con el asesinato. Si el asesinato tiene sus razones, nuestra época y nosotros mismos somos consecuentes. Si no las tiene, vivimos en la locura, y no hay más salida que la de encontrar una consecuencia o apartarse. Nos compete, en todo caso, responder claramente a la cuesti1on que se nos plantea, en la sangre y los clamores des siglo. Pues estamos en la cuestión. Hace treinta años, antes de decidirse a matar se había negado mucho, hasta el punto de negarse mediante el suicidio. Dios hace trampa, todo el mundo con él, y yo mismo, por lo tanto, muero: el suicidio era la cuestión. Hoy día la ideología sólo niega a los otros, los únicos tramposos. Entonces se mata. Cada día, al alba asesinos con galones entran en una celda: el asesinato es la cuestión.

22.7.05

És tard, però tota hora és bona per explicar el món. El món que comença més enlla de les nostres fronteres i que arriba molt més enfora que la nostra imaginació.
Ara mateix, escric des d’una part d’aquest univers que només coneixem a través dels telenotícies. Es un espai de terra que fa un parell de cops la superficície d’Espanya, però que està composta gairebé al 50% de desert. El país, de nom equívoc, és Niger.
En aquesta terra, classificada a l’avantdarrera posició de l’Index de Desenvolupament Humà de les Nacions Unides, hi viuen uns 11 milions de persones, més de la meitat per sota del llindar de pobresa. Això és aixi des de ja fa massa temps, no és cap novetat. Malhauradament. I jo voldria xerrar-vos d’una novetat, al menys una mitja novetat. Mitja perqué, d’una banda, no és la primera vegada que succeïx i, d’una altra, perqué resulta una consequència més o menys previsible de l’evolució economica, ecològica i política d’aquests darrers anys.
Voldria xerrar-vos de la fam.
L’any passat, una sequera cruenta fins i tot per un país abasat a l’absència d’aigua i una greu epidèmia de llagostes van provocar la perdua de gran part de les collites i de les pastures per els animals. Avui, sis mesos més tard, quatre milions de persones estan abocades a la fam si no hi ha una distribució ràpida d’aliments bàsics entre les poblacions més necessitades. No resulta difícil imaginar quants d’aquests quatre milions son infants.
Em trobo escrivint sobre això i no deixa de sorprendre’m el fet que ja a princcipis d’any es entien veus que anunciaven l’arribada d’aquesta fam, consequència inevitable dels dos evenements citats més adalt. Sis mesos, doncs, que entenem parlar d’una catàstrofe de proporcions gigantesques. Sis mesos que em demano qué preveuen el govern de Niger i la comunitat internacional. Sis mesos que la gent espera. Sis mesos perduts.
Juliol 2005, sa fam s’exten pel país, pero encara ha de créixer. El govern nigerí i l’ONU demanen des de fa setmanes una ajuda internacional que no arriba. Potser perque encara estam esgotats de l’esforç duït a terme al sud-est asiàtic, potser perque la lluita contra el terrorisme ocupa un espai polític i mediàtic massa gran. Potser perque els països donants no confien que el govern faci un bon us de l’ajuda internacional. Potser…
Una de les figures prominents de la lluita, teòrica i pràctica, contra la fam, la francesa Sylvie Brunel, afirmava fa uns anys que la fam a un país donat no és inevitable, ni tan sols consecuència de la manca d’aliments à la zona geogràfica d’aquest país. Fins i tot a Àfrica, sostenia, la quantitat d’aliment produït és suficient per cobrir les necessitats nutricionals del continent. Ans all contrari, la fam és sovint la conseqüència d’una mala gestió política o l’expressió d’una política conscient de pauperització d’una part de la comunitat nacional per obtenir uns beneficis financers concrets a travès de l’ajut internacional. Sovint és el resultat d’ambdues condicions alhora.
Ara, la meva intenció escrivint aquestes línies no és la d’explicar les causes de l’actual situació de crisi a Niger. Ara, la meva intenció és solsament donar-vos a conèixer aquesta situació de crisi. Perqué actueu amb coneixement de causa. Perqué és una de les poques coses que puc fer des d’aqui, i que voltros no podeu fer: dir-vos qué passa.
Varis països europeus i ONGs han decidit intervenir per à paliar la situació. No tenc la lista completa de països (al menys França i Alemània). Tampoc la d’ONGs ( que hagi vist, Acción Contra el Hambre). Segur que si vos fixau bé, trobareu altres organitzacions que tenen decidit intervenir. No vos serà difícil trobar un número de compte d’aquestes organitzacions.
Es pot discutir de les implicacions i interessos de l’ajuda internacional al tercer món, de les responsabilitats no asumides de la comunitat internàcional. Es pot discutir de moltes coses des de la prosperitat. Però des de Niger, no hi ha temps per discusions. Només queda el temps just per evitar la mort segura de miliers de persones. Vosaltres, des d’Europa, podeu contribuïr a evitar-ho. Ja ho sabeu.

PS: Per mes informaciò, visitau la pàgina http://www.lemonde.fr/web/portfolio/0,12-0@2-3212,31-676109@51-672473,0.html